
Contexte du projet
Un beau projet, l’aménagement des combles
L’aménagement des combles représente un beau projet pour améliorer et valoriser l’habitat.
Dans ce cas précis, mes clients, ne disposant ni du temps ni des compétences nécessaires, ont confié la réalisation de ces travaux à un contractant général.
Les entreprises sélectionnées pour l’exécution ont malheureusement commis de multiples erreurs qui, bien que peu visibles au premier abord, ont compromis la qualité du chantier.
Le jeu des 7 erreurs…

1° erreur
Deux couches de laine de roche ont été posées, mais le papier kraft – parfois appelé à tort « pare-vapeur » – est resté en place.
Ce maintien du kraft entraîne, lors de la migration de la vapeur d’eau, la formation de condensation contre ce matériau, d’autant plus qu’aucune lame d’air n’a été prévue.
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2° erreur
La laine de roche a été appliquée directement contre les tuiles, sans aucune lame d’air.
Cette configuration favorise la condensation sur l’isolant, ce qui, en présence d’humidité et d’un manque de lumière, provoque l’apparition de moisissures.

3° erreur
Le produit utilisé, la laine de roche « RollRock » de chez Rockwool, est conçu pour une pose à plat et non sous couverture.
Il manque donc de rigidité, se déchire sur le chantier et, avec le temps, se tasse, perdant ainsi ses performances et laissant des espaces non isolés en partie haute.
Il part déjà en lambeaux lors de ma visite.
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4° erreur
Le pare-vapeur a été fixé au scotch de chantier, alors que des adhésifs spécifiques sont requis.
Ce choix inadapté empêche la bonne tenue du pare-vapeur, le rendant non jointif, donc inefficace et inutile.

5° erreur
Le pare-vapeur utilisé est un non-tissé à base de polypropylène, dont le classement au feu est incompatible avec une pose contre le conduit de cheminée.
Le non-respect de la garde au feu minimale constitue ici un véritable risque d’incendie.

6° erreur
Les percements au travers du pare-vapeur doivent etre repris à l’adhésif spécifique, ou via des pièces adaptées.
On voit aussi à d’autres endroits, le pare-vapeur fixé par des vis, déchirures assurées.

7° erreur
La hauteur de l’échappée de l’escalier est de seulement 1,60 m, bien en dessous de la hauteur minimale recommandée qui est de 2,00 m
Sans relevé de chantier avant travaux, on laisse les intervenants faire à leur guise..
On monte et descend l’escalier à 4 pattes, c’est aussi une solution.
Bilan de mon intervention :
Le contractant a reconnu les défauts, s’en est excusé.
Les entreprises sélectionnées ont déposé l’intégralité de leur travail.
L’acompte de commande a été remboursé.